C’est au nord de Nairobi, en lisières d’un quartier résidentiel et d’un site naturel protégé qu’élit domicile le nouveau campus diplomatique français. Et c’est sur un terrain linéaire, inscrit entre deux rivières, marqué par un plateau central culminant alors que ses proues nord et sud accusent de fortes déclivités, qu’il étire et hiérarchise les différentes composantes de son programme. S’il satisfait les impératifs fonctionnels comme les exigences réglementaires environnementales aussi bien françaises qu’anglo-saxonnes, il
ambitionne également de devenir une référence architecturale.
Une référence « française » certes, mais qui revendique également des capacités à se lover dans un contexte local – à exploiter avec bienveillance son site d’accueil, sa topographie et sa végétation, à se nourrir des matériaux kenyans et de leurs mise-en-oeuvre…
Une référence en matière de sécurité aussi, mais qui, si elle se plaît à interpréter l’image d’une forteresse, réussit avec élégance et humilité à offrir à ses usagers une irréprochable qualité de vie.