Le collège s’installe à une entrée de ville, marquée par un tissu pavillonnaire plutôt lâche et longée par une voie ferrée qui s’étire du nord au sud et coupe le territoire en deux quartiers – de bord de Seine (côté ouest) et du plateau (côté est). Mais par respect pour tous les collégiens, de quel quartier qu’ils viennent, et par respect pour tous les riverains qui ont choisi un cadre de vie plus champêtre qu’urbain, il s’impose une mise à distance de l’espace public. Une mise à distance qui lui permet d’installer ici un paysage de glacis, là une esplanade sécurisée et d’offrir en toute logique deux fronts distincts et révélateurs de deux identités –en l’occurrence d’établissement scolaire à l’ouest avec de grands bandeaux vitrés, et de bureaux au sud avec des ouvertures étroites et verticales.

Le collège s’impose comme un équipement public majeur… dans la droite lignée identitaire qu’affectait tout particulièrement Jules Ferry. Sa rigueur géométrique, ses façades rythmées, sa boîte en porte-à-faux lancée au dessus du parvis et dans laquelle se love le CDI pour bien signifier le rôle culturel que se doit de jouer l’institution… se livrant comme autant de composantes référencées.