Si le programme réclamait une construction simple et fonctionnelle – ce que le nouveau collège lui concède sans aucune restriction– il suggérait également qu’il puisse affirmer sa vocation d’établissement public. Une suggestion qui invite à la réflexion sur les spécificités même d’un collège mahorais dédié à des enfants pour nombre d’entre eux issus d’une récente vague d’immigration, des enfants abandonnés à une liberté qu’ils ne maîtrisent pas, qui appellent de fait une structure pédagogique soutenue et qui ont impérativement besoin de repères qu’ils pourraient favorablement trouver dans un cadre bâti sans doute rigoureux, mais encore identitaire et portant des valeurs aussi bien républicaines que culturelles.

C’est pour répondre à cette suggestion-ci et pour témoigner de cette réflexion là que l’équipement s’offre un statut de vitrine. Vitrine pour l’éducation des jeunes Mahorais. Vitrine aussi pour un urbanisme en devenir et pour une écriture architecturale contemporaine – « locale » et « climatique ».