La nouvelle entité de l’école d’architecture s’exprime pleinement et sans faux-semblants. Elle ne cache rien, révèle l’ensemble de ses contraintes comme de ses intentions et s’inscrit ainsi dans la ville comme dans le parcours pédagogique de ses étudiants avec lucidité et frugalité. Et c’est bien cette expression plurielle qui la qualifie. Elle assume une urbanité complexe, qui l’inscrit, sur une passerelle tronquée, entre un pôle d’échange, et une ZAC en devenir. Elle raccorde son paysage à celui, l’infiltre dans l’épaisseur de ses façades, lui offre de traverser et de ponctuer la profondeur de son bâti, et l’incite ainsi à traduire ses parvis, terrasses, et distributions en généreuses varangues. Elle assume la transition climatique en construisant une « machine à vent » qui négocie d’efficientes porosités, aussi bien horizontales que verticales jusqu’à la toiture (débordante, soulevée et séquencée en deux grands volets). Elle développe une trame constructive en bois et décline des façades « échafaudage » avec en peau intérieure des ventelles de bois ou de verre ; avec en peau extérieure des volets de bambou tressé ou des cordes tendues sur lesquelles s’enroule la végétation. Des façades biosourcées, au nord protectrices, et au sud « habitées ». Des façades comme « leçon d’architecture et d’usage ».