Le nouvel environnement du commissariat et de la CSI s’inscrit dans une urbanité délayée, riche d’espaces libres, ici adossés à une large et longue avenue peu fréquentée et là, dissous dans une plaine de sport. Une urbanité « fluide » donc… Mais le programme s’impose complexe, avec quelque 120 véhicules dont 24 fourgons à stationner et une somme de services à organiser en tenant compte : des relations qu’ils doivent entretenir les uns avec les autres ; de leur possible accessibilité au public ; du niveau de sûreté et de confidentialité qu’ils requièrent… Une architecture apaisante (et non sécuritaire) offerte par une conception intemporelle de grande demeure (et non de bastion), annoncée par un ample jardin frontal, protégée par les plis d’un grand drapé de bois, coiffée par une douce toiture en zinc naturel, et confirmée par la noblesse de ses espaces intérieurs. Une noblesse de matières : avec au rez-de-chaussée un béton brut associé dans les lieux majeurs à des aménagements en bois ; avec dans les étages et en périphérie de bâti, un béton de chanvre tenu par une structure bois – matière enveloppante et tactile donc, mais matière recyclable aussi, et gage de l’évolutivité des espaces.