La DRPJ quitte le 36 quai des Orfèvres, abandonne ce lieu mythique. Mais le DRPJ recouvre le Palais de Justice, un Palais signé Renzo Piano, fort en symboles et en prestige architectural. Il le recouvre mais trouve aussi son autonomie. Une autonomie toutefois respectueuse de l’épure monumentale de la cité judiciaire, qui puise volontairement sa force identitaire non pas dans quelques clichés emblématiques imagerie que léguera immanquablement « le 36 », mais dans l’imagerie tout aussi emblématique qu’impose l’histoire du lieu, de sa proximité avec les univers contrastés des voies ferrées, du mur du bastion, des magasins des décors de l’Opéra édifiés par Garnier… Univers amenés à s’estomper (par
la disparition de quelque 62 hectares d’emprise ferroviaires), à se renforcer (par la valorisation du mur de pierre) ou à disparaître (par la programmation d’un complexe commercial en lieu et place des ateliers Garnier). Mais univers réveillés par un insolite objet qui, se plaît à réformer sites et matières… A créer, à partir d’un lègue mémorable, une toute nouvelle identité.