L’environnement est… catalogué… dans le référentiel d’une architecture « disneylandisée ». Il fallut pourtant s’y inscrire sans craindre l’affrontement ou la radicalisation. Il fallut surtout s’en abstraire sans toutefois renoncer à défendre les valeurs d’une certaine urbanité. D’une urbanité qui accepte le dialogue tout en revendiquant les notions d’échelle, d’articulation, de frontalité… D’une urbanité qui s’est ici traduite en installant une équerre dont les faces externes déclinent l’idée d’une composition « classique » (…) et dont les faces internes en contrepartie se creusent, se dilatent, se déhanchent pour mieux libérer des interstices comme autant d’espaces extérieurs et protecteurs.

En situation d’angle, le groupe scolaire évite pourtant de traiter l’arête de son équerre avec grandiloquence. Il préfère jouer la carte de la linéarité avec deux façades distinctes aux traitements « justifiés » et se retournant en toute simplicité. Au sud, où il installe son ample parvis minéral, il développe ainsi deux façades double peau protégeant ici les salles de classes de la maternelle et là la salle polyvalente, et creuse deux encoches dans lesquelles se lovent ses deux accès. A l’est, il étire une longue façade, la souligne au rez-de-chaussée par les transparences offertes sur le préau et la salle de restaurant, et la surligne à l’étage par de grandes fenêtres de toit – de grandes lucarnes – venant enrichir le volume comme la lumière de chacune des classes de l’école primaire. Venant encore ajuster la hauteur de l’épure de façon à soutenir une opportune frontalité avec les constructions qui lui font aujourd’hui face.