L’architecture de Jean Dubuisson, par la rigueur et la fluidité de son
dessin est manifeste. Et au combien respectable. Le propos n’était
certainement pas ici de modifier en quoi que ce soit l’épure originale.
Toutefois, ce bâtiment des années 70 appelait, comme tous ceux
de sa génération, de lourdes adaptations techniques, sécuritaires
et réglementaires. D’usage aussi. D’autant plus, que s’il fut acquis
par un promoteur à des fins locatives, le locataire comme ses
exigences était d’ores et déjà, avant toute intervention architecturale,
identifié. C’est la préfecture de police et plus précisément deux
de ses services décentralisés, l’un gérant les demandes d’asile
et l’autre les permis de conduire, qui avaient en effet choisi d’y
élire domicile. Des services régis de fait par le code du travail,
mais exigeant encore quelques spécificités fonctionnelles comme
une accessibilité susceptible de gérer des flux particulièrement
conséquents et des zones d’attente « surdimensionnées ».
Comme l’installation également, pour la sérénité du personnel,
d’un restaurant au 4ème étage avec vue sur l’environnement. Outre
une mise aux normes (avec création de travées d’escalier ERP
et d’ascenseurs dans l’emprise du bâtiment) scrupuleusement
orchestrée, c’est donc la conception des séquences d’entrée et
de restauration qui retient essentiellement l’attention.