Lycée des métiers du bâtiment oblige… le sacro-saint « développement durable » devait ici faire son apparition. Sa traduction « pédagogique » : un bâtiment passif, un laboratoire des techniques et des matériaux. Un laboratoire de surcroît mis à la disposition des élèves comme des professionnels du bâtiment.

Volontairement démonstrative donc, sa scénographie « communicante » évite pourtant tout effet catalogue. Elle inscrit la construction sur le réseau des cheminements existants pour mieux tisser ses liens avec l’ensemble de l’équipement, elle l’oriente nord/sud en fermant aux vents et intempéries ses pignons est et ouest, pour conforter l’approche thermique, elle se décolle du sol pour respecter la nature du terrain… avant même de parler d’expérimentation technique.

Ce n’est qu’après avoir posé, avec bon sens, les fondements d’une architecture soucieuse de l’environnement, qu’elle s’est ensuite attachée à définir une structure bois, simple et rythmée, pour souligner sa mécanique d’assemblage et garantir la maîtrise des coûts, à préciser ses principes bioclimatiques (isolation renforcée en toiture, en plancher et dans les parois verticales, menuiserie à triple vitrage avec lame d’argon, utilisation des sources de chaleurs existantes…) pour satisfaire les exigences d’un bâtiment passif, à mettre en scène enfin les différents équipements et systèmes constructifs dont on cherche aussi ici, à mesurer les performances.