L’architecture du lycée se revendique contextuelle. Respectueuse du site d’accueil comme de son environnement immédiat, de son histoire comme des contraintes dictées par le PPRN de la commune qui précise d’étonnantes zones inconstructibles dont une importante enclave en son coeur. Mais de ces contraintes, elle tire pourtant profit.
Réussissant même à les traduire avec poésie – étirant deux grands murs comme deux grands voiles blancs ou cimaises marbrières, entre lesquels, ou à l’appui desquels, elle installe les pièces d’un puzzle fonctionnel.
Choisissant de modérer et de séquencer sa volumétrie en installant sur un socle de béton, une canopée de bois, clin d’oeil aussi sensible que signifiant, à une pinède « résistante » à une urbanisation annoncée.
Créant entre sa composition bâtie au nord et sa plaine de jeux au sud, entre le coteau boisé à l’ouest et l’avenue urbaine à l’est, un paysage d’interface qui invite la végétation de la pinède et la pierre calcaire d’une carrière toute proche à se rencontrer sans s’affronter. L’une et l’autre progressivement se délitant pour mieux trouver un terrain de brassage. Une terre de garrigue.