Dans un secteur résidentiel constitué pour l’essentiel de « gros » pavillons et en lisière d’un îlot de petits collectifs, une parcelle d’angle investie par une maison (R+1 + combles) datant de 1922 et offrant à son mitoyen un long mur aveugle est convoitée par une famille manifestant un réel désir d’architecture. Mais ce dernier comme ses exigences de programme, de surface et de très haute performance énergétique étaient ils compatibles avec le bâti existant ? A cette question, une étude de faisabilité répond sans hésitation par la négative. C’est donc une maison neuve qui occupe désormais les lieux. Laquelle dessine un L, un long mur gris anthracite d’abord mitoyen qui en se retournant ensuite face à la rue, quitte sa planéité pour exprimer quelques usages – l’accessibilité véhicules au sous-sol, la cuisine soulignée par une longue baie vitrée au rez-de- chaussée, les deux chambres d’enfants à l’étage, inscrivant pour l’une, une cabane en saillie et pour l’autre, une niche creusée. Dans l’antre du L se love le jardin mettant les espaces de vie à distance de la seconde rue de desserte. Une distance qui, confortée par la plantation de hauts sujets en limite de clôture, garantit l’intimité du cœur de vie.